Selon une enquête miroir patients / médecins réalisée par l’institut Ipsos et commandée par l’AFIPA (1), ’automédication permettrait à l’Assurance Maladie d’économiser jusqu’à 1,5 milliard d’euros.
Selon le résultat de ces travaux, presque tous les Français (91 %) interrogés se sentent capables de gérer seuls certains « problèmes de santé simples ». Ils sont d’ailleurs 80 % à avoir eu recours à l’automédication afin de traiter des symptômes bénins au cours de l’année passée. Pour 92 % des personnes interrogées, les symptômes ont disparu sans qu’elles aient besoin de consulter un médecin.
Désengorger les cabinets
De leur côté, les médecins généralistes reconnaissent que 45 % de leurs patients sont capables de se soigner en automédication pour des problèmes de santé bénins (77 % pour des rhumes avec écoulement nasal clair, maux de tête et/ou fièvre, sensation de nez bouché ; 65 % pour des douleurs liées à un état grippal).
De l’aveu même des généralistes, 16 % des patients qu’ils voient en consultation pourraient être traités en « automédication responsable », apprend-on encore par ce sondage. Ils reconnaissent également que le développement de l’automédication responsable pourrait désengorger leur cabinet (59 %), réduire les dépenses de santé (53 %) et permettre de se recentrer sur des problèmes de santé plus lourds (63 %).
Selon les calculs de l’AFIPA, l’évolution de la prise en charge pour 201 molécules dans 66 indications adaptées à l’automédication permettrait de réaliser des économies de plus de 1,5 milliard d’euros dès la première année. « Et il s’agit là d’une fourchette basse car ce calcul ne prend pas en compte les coûts indirects liés à la non prise en charge de la maladie : arrêts de travail et baisse de productivité par exemple » souligne dans un communiqué le président de l’AFIPA.
(1) Association française de l'industrie pharmaceutique pour une automédication responsable