Les obstacles qui se présentent face aux fumeurs souhaitant arrêter la cigarette sont nombreux, et pour la plupart liés à l’addiction à la nicotine. Deux vaccins avaient déjà été conçus pour attaquer directement le mal à la source, sans succès. Un nouvel essai semble plus concluant.
Il s’agit encore de tests préliminaires sur la souris, mais l’équipe de l’Institut Scripps (Californie) semble confiante.
Le principe du vaccin est assez simple : il fait monter le taux d’anticorps, qui ciblent les molécules de nicotine. Lors des tentatives précédentes, ce taux était trop faible pour induire une réponse concluante.
Des premiers résultats intéressants
Mais cette fois-ci, les résultats publiés dans Journal of Medicinal Chemistry semblent plus prometteurs. Les chercheurs ont observé que dans les dix minutes suivant l’injection, les effets associés à la nicotine avaient diminué. Plus important encore, son taux était plus faible dans le cerveau, et cela même plusieurs mois après l’essai.
Ces résultats, certes encore un peu limités, ouvrent cependant une piste thérapeutique pour le sevrage tabagique. Les scientifiques travaillent maintenant sur un moyen d’augmenter le nombre d’anticorps, ce qui permettrait d’envisager une véritable application clinique.
Temps de mise au point, essais cliniques, commercialisation… Si le développement devait aboutir, plusieurs années devraient s’écouler avant la mise sur le marché. En attendant, il faudra se contenter des patchs, des chewing-gums et autres cigarettes électroniques…