Le ministre des Sports en a parlé, l’Académie de médecine l’a recommandé, la ville de Strasbourg vient de le réaliser. Ses habitants souffrant de certaines maladies chroniques peuvent se faire prescrire une activité physique auprès de leur médecin traitant. Relayée par les sites des journaux, cette expérimentation, baptisée « Sport-santé sur ordonnance », associe la ville, la sécurité sociale et l’Agence régionale de santé.
Une cinquantaine de généralistes se sont engagés dans ce programme qui s’adresse aux patients atteints de maladies chroniques liées à la sédentarité comme l’obésité, le diabète de type 2 et les maladies cardio-vasculaires. « Les personnes dont le médecin aura estimé qu'elles peuvent tirer bénéfice d'une activité physique modérée se rendront, munies d'une prescription, auprès d'un éducateur sportif de la ville qui les orientera et pratiquera, s'il le faut, avec elles, une remise à niveau, précise le Point. La ville mettra à disposition 200 vélos mais la marche nordique, la gymnastique douce, la natation et l’aviron feront également partie des activités proposées. 400 personnes devraient bénéficier de cette expérimentation dont le coût est évalué à 129 000 euros. Le maire de la Ville espère bien tirer avantage de ces « prescriptions sportives » ; « l’idée étant « d’avoir des ordonnances non médicamenteuses », précise-t-il. D'après des estimations réalisées par la Mutualité française, la sécurité sociale économiserait chaque année 56,2 millions d'euros si de tels programmes étaient étendus à l’ensemble du territoire.
Mais elle devra au préalable convaincre certains médecins de famille. « Ça me gênerait de pouvoir prescrire un abonnement à la gym dans un club privé remboursé par la collectivité quand même », objecte l’un d’entre eux sur le site Rue89.