Alors que l’hiver semble se prolonger un peu, nous n’avons pas forcément le réflexe de nous hydrater. Une étude Toluna pour Sodastream réalisée à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau du 22 mars révèle ainsi que les trois quarts des Français ne respectent pas les recommandations et que 73 % d’entre eux ne sont pas conscients des proportions à respecter.
Le ministère de la Santé recommande 1,5 l d’eau, soit une bouteille standard. Plus précisément, en comptabilisant toutes les sources d’hydratation, pour chaque kilo que nous pesons, il faut absorber 40 ml d’eau, précise Laurent Chevallier, nutritionniste au CHU de Montpellier. « Une femme de 60 kg, par exemple, doit boire 2,4 litres par jour. Or, les fruits et légumes assurent 1 litre de notre apport journalier. Elle doit donc boire 1,4 litre d’eau. »
1,5 l, le minimum
L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) est un peu plus exigeante et estime, de son côté, qu’« un apport de 2 l est considéré adéquat pour les femmes et 2,5 l pour les hommes. » Des valeurs supérieures qui assurent une hydratation correcte pour l’ensemble de la population.
Quels sont les risques si ces valeurs ne sont pas respectées ? Une petite déshydratation amène facilement des maux de tête ou des problèmes de concentration. Mais lors de fortes chaleurs ou à l’occasion d’une activité physique, la forte déshydratation engendrée peut être dangereuse.
Jean-Marie Robine, directeur de recherche à l'Inserm, estime que la canicule de 2003 aurait fait plus de 15 000 morts en France. Ces situations particulières doivent s’accompagner d’un apport en eau bien plus conséquent, notamment pour les plus petits et les plus âgés, qui sont particulièrement exposés.
Une étude réalisée à l’université de l’Illinois (Etats-Unis), publiée début mars dans le Journal of Human Nutrition and Dietetics, vient encourager les plus réticents à se forcer un peu. Les auteurs estiment qu’en buvant trois verres d’eau par jour en plus, nous consommerions 205 calories en moins, sans même s’en rendre compte. Un régime à moindre coût !
Celui qui conduit, c’est celui qui boit !
Les chercheurs de l’Université de Loughborough ont montré que les conducteurs en état de déshydratation commettaient deux fois plus d’erreurs que ceux ayant bu suffisamment d’eau. D’après les scientifiques, le comportement des automobilistes déshydratés serait aussi dangereux que celui des personnes alcoolisées.
Ces travaux suggèrent donc que la déshydratation et l’alcoolisation au volant ont les mêmes effets : baisse de la vigilance et de l’attention, diminution des réflexes et allongement du temps de réaction.