Surtout pas la voiture ! Une étude anglaise publiée dans The Lancet a montré que les personnes qui se rendent au travail à pied ou à vélo ont en moyenne un indice de masse corporelle (IMC) plus faible que celles qui prennent leur voiture. Mais plus étonnant, les usagers des transports en commun sont moins gras !
« Nous avons mis en lumière une réduction de la masse corporelle et de l’indice de masse grasse chez les personnes qui se déplaçaient en transports en commun, à pied, en vélo ou grâce à une combinaison des trois, en comparaison de celles qui prenaient leur voiture, et cela, indépendamment des facteurs démographiques et socio-économiques », explique l’auteur principal de l’étude, le Dr Ellen Flint, professeur de santé publique à la London School of Hygiene & Tropical Medicine de Londres (Royaume-Uni).
Petits efforts, grandes conséquences
L’obésité a été scientifiquement liée à tellement de risques sur la santé qu’il est devenu presque impossible de les lister. Mais parmi les plus importants : diabète, hypertension artérielle, accidents vasculaires cérébraux, accidents cardiovasculaires, cancers, dépressions… Les politiques de santé de plus en plus de pays se concentrent sur ce problème de société qui s’est transformé en une véritable épidémie.
Outre les problèmes d’alimentation, le manque d’activité physique pose un réel problème dans l’apparition de l’obésité. Quelques mesures simples sont pourtant accessibles à presque tous : monter les escaliers plutôt que de prendre l’ascenseur, marcher quelques minutes pour aller acheter sa baguette à la boulangerie… Mais aussi laisser sa voiture au garage les jours de travail !
Les transports en commun, pour la planète et la santé
« De nombreuses personnes vivent trop loin de leur lieu de travail pour pouvoir s’y rendre à pied ou en vélo, mais même l’activité physique liée à l’usage des transports en commun peut avoir des avantages importants », a estimé le Dr Flint.
Les chercheurs ont étudié des données extraites de la cohorte UK Biobank sur les habitudes de 150 000 personnes âgées de 40 à 69 ans. Ils ont remarqué que celles se rendant au travail à vélo avaient les IMC les plus faibles en comparaison de celles prenant leur voiture : -1,71 pour les hommes et -1,65 pour les femmes. Ils étaient respectivement 5 kg et 4,4 kg plus légers en moyenne !
Les piétons gagnaient également sur l’IMC (-0,98 et -0,80). Les usagers de transports en commun arrivent en 3e position avec une réduction de 0,70 de leur indice ! Des résultats loin d’être négligeables.
« En Angleterre, les deux tiers des adultes n’appliquent pas les recommandations en matière d’activité physique », rapporte le Dr Flint. Une politique de prévention contre l’obésité pourrait aussi passer par une incitation à l’utilisation journalière des transports en commun, notamment chez les personnes de 40 à 50 ans pour lesquelles l’obésité commence à poser problème. »