Plébiscité par les internes en médecine, le CHU de Nantes est mis à mal. L'établissement de Loire-Atlantique vient d'être condamné par le tribunal administratif de Nantes à verser 87 800 euros au mari d’une patiente décédée en 2009 et 16 352 euros à la Sécurité sociale. La raison, une transplantation d'organe malade.
Dans cette histoire racontée par Ouest-France, le quotidien indique que la patiente était malade depuis son enfance. Pour traiter sa pathologie, elle est hospitalisée en juin 2008 pour une troisième greffe de rein dans un service de l’hôpital nantais. L’opération qui semble une réussite vire pourtant au cauchemar. Dix mois après l'intervention, la santé de la patiente se dégrade. Son état préoccupe ses médecins.
Et élément plus que troublant dans le dossier, la présence d’une tumeur sur l’organe greffé est révélée lors d'examens. La malade décède un an après l'opération, en juin 2009.
Le retard de diagnostic pointé du doigt
Le plus redouté est ensuite révélé. L'expertise ordonnée par le tribunal suite à la plainte déposée par la famille confirme l’existence d’un cancer « urothélial de haut grade » dans le rein greffé.
Le rapport dénonce aussi un retard de diagnostic dû à un examen par « une simple échographie » alors qu’une imagerie médicale (IRM) plus précise « aurait permis de déceler les tumeurs ».
L’hôpital de Nantes a donc été jugé responsable d’avoir greffé un rein malade, mais aussi d’avoir tardé dans son diagnostic de suivi.
De son côté, l'établissement s'est toujours défendu en expliquant que son équipe de soignants pensait être confrontée, comme fréquemment, à un rejet du greffon.
