Cet insecte n’est pas bien gros, mais il est partout… et bien décidé à s’installer. La maladie qu’il transporte, le virus Zika, semble destinée à poursuivre son expansion de l’autre côté de l’Atlantique. 50 villes des Etats-Unis seront menacées cet été, à en croire une étude parue dans PLOS Currents Outbreaks.
Les auteurs de ces travaux ont simulé le risque que Zika se propage sur le continent nord-américain grâce à une modélisation des conditions météorologiques dans 50 villes. Ils ont ajouté à ce paramètre le cycle de vie d’un moustique et les mouvements des populations humaines. Au cours des mois de l’été, plusieurs facteurs favorisant une épidémie devraient se combiner dans quasiment toutes les villes analysées, concluent-ils. L’Aedes aegypti semble notamment très à son aise dans le Sud et l’Est du pays dont les conditions climatiques sont similaires à l’Amérique latine et aux Caraïbes.
Un pic à l’été
Les conditions printanières et automnales vont limiter l’expansion du moustique, vecteur du virus Zika, aux zones méridionales des Etats-Unis. Il n’y a guère qu’à l’extrême Sud de la Floride et du Texas que cet insecte peut survivre à l’hiver. Mais dès le mois d’avril, la population risque d’augmenter dans le Sud-est et l’Arizona. Venu l’été, qui risque d’être plus chaud que la moyenne, une zone plus large sera touchée. L’Aedes aegypti montera aussi haut que New York et atteindra Los Angeles (Californie). Une activité qui devrait se maintenir jusqu’au mois de novembre.
Crédit : Olga Wilhelmi, NCAR GIS program
« Ces travaux peuvent nous aider à anticiper le moment et l’endroit où l’épidémie de Zika arrivera dans certaines villes américaines », estime Andrew Monaghan, principal auteur. Car la menace est réelle : au mois de juin, l’ensemble des 50 villes analysées auront le potentiel d’abriter au moins une petite population de moustiques vecteurs.