SOS autisme France lance ce le lundi 21 mars, sa nouvelle campagne de sensibilisation sur les chaînes de télévision et dans les salles de cinéma. Parmi les nombreuses personnalités qui ont répondu à l'appel d'Olivia Cattan, la présidente de l'association, on peut citer Pascal Elbé, Juliette Binoche, Lambert Wilson, Fauve Hautot ou encore Anggun. Tous se sont engagés afin de voir favoriser, à l'avenir, l’intégration des personnes atteintes d'autisme dans notre société.
Découvrez le making of de cette campagne intitulée : « Je suis autiste, et alors ? »
Source : vidéo YouTube
La prise en charge des personnes autistes dans notre pays est en effet loin d'être à la hauteur. Et en 2015, pour la première fois en France, la justice a même condamné l'Etat à verser 240 000 euros de dommages à sept familles d'enfants autistes, reconnaissant des carences dans la prise en charge.
Dans un manifeste qu'elle doit remettre bientôt à François Hollande, l'association demande ainsi une prise en charge par la Sécurité sociale de soins prescrits par les médecins mais non remboursés (psychologues spécialisés en méthode ABA, psychomotriciens, ergothérapeutes). Car seules les séances d'orthophonie sont aujourd'hui remboursées.
Une prise en charge très coûteuse
« La prise en charge correcte d'un enfant autiste se situe entre 2 000 et 3 000 euros par mois, dépenses impossibles pour la grande majorité des familles », souligne le manifeste que Ouest France s'est procuré. Dans les colonnes du quotidien Olivia Cattan confie faire partie de ces familles en difficultés : « Mon fils Ruben, 10 ans, est aujourd'hui scolarisé en CM1, avec une AVS (auxiliaire de vie scolaire) privée. Il parle avec un vocabulaire élaboré, a 16 de moyenne, mais fait toujours des crises de violence. Il n'a plus de prise en charge psychologique car je n'ai plus les moyens », déplore-t-elle.
Pour rappel, d'après son association SOS Autisme France, un nouveau-né sur 100 serait atteint de troubles du spectre de l'autisme (TSA), et « 650 000 personnes, dont 250 000 enfants », seraient concernés en France.