L’épidémie d’Ebola n’est toujours pas terminée. Alors que la Guinée était entrée dans une phase de surveillance après presque trois mois sans nouveaux cas, quatre décès ont été recensés. La résurgence du virus dans un village du sud-est du pays inquiète les autorités sanitaires. Elles ont placé sous surveillance 816 personnes qui ont pu entrer en contact avec les victimes, ou leurs cadavres.
« Depuis le début de l’opération samedi dernier, nous avons identifié 816 contacts dans 107 familles », a déclaré sur la chaîne nationale guinéenne Fodé Tass Sylla, porte-parole de l’unité de coordination de lutte contre Ebola. « Nous restons optimistes car nous sommes tous motivés et la coopération est bonne ».
Les habitants du village concerné seront placés en quarantaine dans leurs domiciles pour 21 jours, temps d’incubation maximal du virus. S’ils n’ont pas développé de symptômes, ils seront relâchés, a-t-il précisé.
Eviter la propagation au reste du pays
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait annoncé la semaine dernière que la Sierra Leone était exempte de cas et que la Guinée approchait de la fin de la surveillance épidémique de 90 jours – elle devait s’achever le 27 mars.
Elle avait aussi mis en garde les pays contre le risque de résurgence, « en grande partie due à la persistance du virus chez les survivants » dans les fluides corporels, comme le sperme. Pour l’OMS, ces réapparitions de virus « peuvent être anticipées » en restant en alerte, et en maintenant une capacité de réponse.
Partie de Guinée en décembre 2013, l’épidémie d’Ebola s’était propagée au Libéria et en Sierra Léone. Une flambée sans précèdent qui a fait plus de 11 300 morts en deux ans.