La fin des inégalités dans l’accès aux prothèses capillaires ? La Haute Autorité de Santé (HAS) veut en tout cas s’en approcher. Alors que 52 000 personnes sont touchées par la chute de cheveux liée à une maladie, le remboursement des prothèses capillaires sera amélioré et mieux encadré. La somme prise en charge sera ainsi doublée, passant de 125 à 250 euros.
Ce doublement du tarif de remboursement intervient dans le cadre du 3e Plan Cancer 2014-2019. L’ensemble des patients atteints d’alopécie liée à une maladie – qu’elle soit partielle ou totale, temporaire ou définitive – sont concernés par cette mesure. Ce sont principalement des personnes subissant les effets du traitement d’un cancer mais aussi celles ayant souffert d’une pelade, maladie qui provoque une perte des cheveux et des poils par plaques.
Des postiches de meilleure qualité
L’encadrement sera également plus strict. La Commission nationale d’évaluation des dispositifs médicaux et des technologies de santé (CNEDiMTS) demande ainsi qu’un médecin généraliste ou spécialiste établisse la prescription de prothèse capillaire. Celle-ci sera renouvelable tous les six mois.
Le nouveau tarif de remboursement s’accompagne aussi de nouvelles exigences en termes de qualité. La zone cousue à la main devra ainsi mesurer au minimum 15 centimètres, afin que le rendu s’approche au maximum des vrais cheveux. La composition et la provenance des matériaux devront aussi être précisés.
Pour ouvrir un droit au remboursement, le patient devra aussi prendre le temps de bénéficier des conseils du fabricant. Voilà qui devrait combler les écarts d’accès à ces produits précieux mais coûteux.