Les infirmiers-anesthésistes sont dans la rue. Pour réclamer une reconnaissance de leur profession et des revalorisations salariales, ils battent le pavé dans plusieurs villes de France.
A Paris, ce matin, ils étaient plusieurs centaines de manifestants réunis en blouse bleue dans le 7e arrondissement, près du ministère de la Fonction publique. Ils doivent par la suite défiler vers le ministère de la Santé, où leurs représentants seront reçus en début d'après-midi. Peu de perturbations sont toutefois à prévoir dans les hôpitaux, les professionnels de santé pouvant être assignés en fonction des besoins.
Manifestation des anesthésistes rue des Saint Pères pic.twitter.com/n8uoOao3Ya
— Daphné (@DaphneRihouet) March 22, 2016
Cinq années d'études
Pour devenir infirmier-anesthésiste, il faut suivre une formation d'infirmier étalée sur trois ans et justifier d'une expérience d'au moins deux ans pour ensuite accéder à une spécialisation complémentaire de deux ans. Soit en tout cinq années d'études.
En 2014, ces professionnels avaient déjà obtenu du gouvernement le grade de Master, permettant une reconnaissance de leur niveau bac+5, mais les revalorisations salariales n'ont pas suivi.
Les manifestants s’élèvent également contre une disposition de la loi santé adoptée en décembre, qui prévoit l'instauration d'une nouvelle catégorie de paramédicaux, les « professions intermédiaires » ou infirmiers dits « de pratique avancée » (IPA), dont le domaine d'intervention est élargi (possibilité de prescrire, de réaliser des actes techniques comme des vaccins, par exemple) et l'autonomie reconnue.
Les opposants s’estiment ainsi lésés par rapport aux IPA et craignent de voir leurs compétences spoliées avec cette nouvelle disposition.