La France ne veut plus mener seule le combat contre les prix élevés des certains médicaments. François Hollande a affirmé sa volonté d’agir au plan international lors d’une visite de l’Institut d’Hématologie et d’Oncologie Pédiatrique du Centre de Léon Bérard à Lyon.
« Nous sommes engagés dans un combat qui est de permettre l'accès de tous aux thérapies les plus innovantes et de faire en sorte que partout dans le monde, le prix des médicaments puisse être maîtrisé, régulé, pour que les personnes malades puissent être traitées avec dignité et aussi espoir », a déclaré le Président de la République.
François Hollande était accompagné par la ministre de la Santé, Marisol Touraine, et du président sud-Africain, Jacob Zuma, avec lequel il présidera la Conférence de haut niveau sur la sécurité sanitaire internationale.
Réduire les inégalités d'accès aux soins
« Pour guérir, il faut des thérapies très innovantes. Leur développement fait parti des engagements du Plan Cancer 3. Elles doivent permettre la médecine personnalisée, c’est-à-dire adaptée à la situation de chacun, en l’occurrence ici de chaque enfant. Or pour les enfants, il n’y a pas toujours les thérapies qui correspondent à leur maladie car ce sont des pathologies rares. Il y avait donc le risque qu’ils ne soient pas soignés et donc guéris », a souligné le chef de l’Etat devant le personnel du centre Léon Bérard qui accueille chaque année environ 400 enfants atteints de cancer.
Mais ces thérapies sont très coûteuses. Le prix de certaines thérapies innovantes dépasse les 100 000 euros pour une année. Récemment, le Centre Léon Bérard, l’un des instituts de référence en cancérologie, avait failli arrêter de prescrire un médicament, car il aurait généré une dépense d’un million d’euros par an. Résultat : ces traitements sont en passe de poser un réel problème d’accès aux soins. « Un obstacle » que le Président de la République veut faire tomber .
Déclaration du président @fhollande au Centre d’hématologie et d’oncologie pédiatrique de Lyon https://t.co/FYytOQFg6F
— Élysée (@Elysee) 23 mars 2016
« Dans une démocratie, il ne peut pas être dit à une personne, quel que soit son niveau de revenu, ses origines, son parcours : vous ne pouvez pas être soignée et guérie parce que c'est trop cher. Nous devons agir au plan international et c'est ce que nous allons faire », a plaidé le président.
Lors de la conférence sur la sécurité sanitaire, François Hollande doit annoncer une initiative de la France lors du prochain G7 qui se tiendra au Japon entre les 26 et 27 mai en faveur de la maîtrise du prix des médicaments. L’objectif est de « faire pression » sur l’industrie de pharmaceutique afin de trouver des compromis acceptables pour les systèmes de santé comme pour les laboratoires, a indiqué mardi la ministre de la Santé Marisol Touraine.