Le cas potentiel de « vache folle » dans les Ardennes vient d’être confirmé par le ministère de l’agriculture. La suspicion avait été établie le 17 mars par le laboratoire national de référence de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) suite à des prélèvements réalisés sur l’animal à l’équarrissage.
La vache de race Salers, âgée de 5 ans, est morte prématurément dans l’élevage. Comme l’impose la législation, elle a subi une série de tests pour déterminer la cause de son décès – ou du moins, écarter certaines pathologies. Le prélèvement sur l’animal décédé a été envoyé au laboratoire européen de référence (LRUE) en Grande-Bretagne, pour l’encéphalite spongiforme bovine (ESB). Sans attendre le délai, fixé entre huit et dix jours, le laboratoire a donné son verdict.
1er cas depuis 2011
Il s'agit du premier cas d’ESB de ce type détecté en France depuis 2011. La France a retrouvé en mai 2015 son statut de pays « à risque négligeable » pour l’ESB octroyé par l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE). Une décision qui a permis la réouverture des portes de certains marchés pour l’exportation de bovins français, comme Singapour, le Vietnam, l’Afrique du Sud, le Canada ou l’Arabie Saoudite.
Apparue dans les années 1980 au Royaume-Uni, la maladie s’est étendue à de nombreux pays en Europe et dans le monde en raison de l’utilisation de farines animales contaminées dans l’alimentation donnée aux bovins. Suspectée d’être à l’origine d’une variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob chez l’homme, elle avait provoqué une crise de la filière bovine et a conduit à l’interdiction des farines animales.