Comme il s'agit de la Chine, le scandale sanitaire prend tout de suite des proportions inédites. Plus de 130 suspects ont été arrêtés dans le cadre d'un scandale de ventes de vaccins périmés, ont annoncé ce jeudi les médias d'État. Selon l'agence Chine nouvelle, les vaccins, stockés et transportés illégalement ou de façon inadéquate, auraient été vendus pour une valeur totale de plus de 570 millions de yuans, soit 78 millions d'euros.
Les deux principaux suspects de cette "affaire des vaccins" qui prend un ampleur nationale sont une mère et sa fille, toutes deux originaires de la province du Shandong (est), d'après Chine nouvelle qui cite les enquêteurs.
Depuis 2010, elles auraient vendu 25 types de produits, parmi lesquels des vaccins contre la polio, la rage, l'hépatite B ou encore la grippe, selon le magazine Caijing.
En parallèle, les autorités ont identifié le week-end dernier, 107 grossistes susceptibles d'avoir fourni les deux femmes, et 193 détaillants considérés comme leurs ex-clients.
Les autorités reconnaissent des failles
Le fait qu'un « grand nombre de vaccins aient été écoulés par des filières illégales sans que les autorités ne s'en rendent rapidement compte montre qu'il y a des failles dans nos régulations », a reconnu jeudi le vice-responsable de l'Administration des produits alimentaires et médicamenteux, d'après la télévision d'État.
Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le seul risque encouru par les patients qui reçoivent des vaccins périmés ou mal conservés est de demeurer sans protection contre les maladies visées. Certaines d'entre elles sont cependant très dangereuses.
