Rester actif pour protéger son cerveau du vieillissement. C’est le conseil qui pourrait être tiré d’une étude parue dans Neurology. Elle montre que les personnes âgées qui ont un mode de vie sédentaire font face à un déclin cognitif plus marqué que les plus sportifs.
876 personnes ont accepté d’être suivies pour les biens de ces travaux. Au début de l’étude, elles ont été interrogées sur leur activité physique au cours des deux dernières semaines, sa fréquence et sa durée. Parmi les volontaires, 90 % n’avaient pas fait de sport ou avaient choisi des activités de faible intensité, comme la marche ou le yoga. Les 10 % restants s’étaient tournés vers des pratiques modérées à intense, du type course ou aérobic.
Sept et douze ans plus tard, l’ensemble de ces participants a de nouveau rencontré les chercheurs. Cette fois, ils ont passé des tests de mémoire et de cognition ainsi qu’une IRM cérébrale. L’objectif était de mesurer ainsi l’évolution des capacités cérébrales.
Une technique peu coûteuse
Les personnes qui se sont montrées les plus actives tirent un réel bénéfice de leurs efforts. Ne pas pratiquer d’exercice physique, ou d’intensité faible, est associé à un déclin cognitif équivalent à un vieillissement cérébral de 10 ans de plus. Cela se traduit, au niveau des tests, par une moindre rapidité dans l’exécution de certaines tâches et un moindre nombre de mots retenus à partir d’une liste.
Selon Clinton Wright, principal auteur de cette étude, inciter à davantage d’activité physique représente une solution intéressante « pour réduire la charge du déclin cognitif sur la santé publique, parce qu’elle demande peu de dépenses et n’interfère pas avec les traitements médicamenteux ». Il reconnaît toutefois que ces conclusions devront être reproduites sur de plus grandes populations, avec un groupe actif et un groupe sédentaire, avant de mettre en place de tels programmes. En attendant de telles études, cette publication représente une raison de plus de sortir de son canapé plus souvent.