Le Parlement européen a voté en faveur de la transparence. La Commission de la sécurité alimentaire a adopté une proposition de résolution en faveur d’un étiquetage qui indique le pays d’origine de la viande et du lait utilisés dans les aliments transformés. Jusqu’ici, seule la viande fraîche, surgelée ou congelée était soumise à cet impératif. Le texte sera présenté en séance plénière en avril ou mai à l’hémicycle de Strasbourg (Bas-Rhin).
Des citoyens favorables
La résolution adoptée par les députés européens découle directement du scandale des lasagnes à la viande de cheval, qui a éclaté en 2013. Afficher plus clairement l’origine des produits carnés poursuit trois objectifs, selon un communiqué du Parlement : maintenir la confiance des consommateurs en assurant une transparence plus ferme, lutter contre la fraude et préserver l’emploi dans une filière en crise.
De fait, l’immense majorité des citoyens européens sont en faveur d’une telle mesure. 84 % des personnes sondées dans le cadre de l’Eurobaromètre 2013 ont affirmé que l’origine du lait doit être indiquée. Ils étaient 88 % à penser la même chose pour la viande et 90 % pour les aliments transformés. Un plébiscite évident.
Des marques françaises volontaires
Mais la Commission européenne n’est pas du même avis. Elle se montre plutôt favorable à une mesure facultative. Elle estime en effet qu’un étiquetage obligatoire pourrait avoir des effets délétères sur le commerce entre l’Union européenne et les autres pays et qu’il engendrerait un surcoût pour les consommateurs.
Côté français, certains producteurs ont tout de même décidé de montrer patte blanche. Une enquête réalisée en janvier 2016 a montré que la moitié des produits transformés portent mention de l’origine de la viande. Si certaines grandes marques font figure de bonnet d’âne, des marques distributeurs se montrent très coopératives.