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Après une enquête de six mois

Hôpitaux de Paris : des risques de conflits d’intérêt importants

Par La rédaction

Le directeur général des Hôpitaux de Paris, Martin Hirsch, veut instaurer un programme pour aboutir à davantage de transparence entre les médecins et les laboratoires.

WITT/SIPA

Le constat est sans appel, les risques de conflits d’intérêts sont encore trop importants au sein de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Comprendre : entre les médecins et les laboratoires pharmaceutiques. Après six mois de travail, c’est la conclusion d’une enquête qui a été adressée par mail par le directeur général et le président de la communauté médicale aux représentants des médecins de l’AP-HP de Paris, lundi 28 mars, nous apprend Le Monde.


Proposition de mesures

Martin Hirsch, directeur général de l’AP-HP, propose sept mesures pour limiter les risques, en particulier une fondation pour la recherche afin de gérer l’argent des essais cliniques.

Car pour l’heure, les chiffres parlent d’eux-mêmes. « À lui seul, le financement par les laboratoires des déplacements des médecins de l’AP-HP aux congrès médicaux représente une somme de 30 à 40 millions d’euros par an », souligne le quotidien. Ou encore, toujours d’après Le Monde, la formation continue « obligatoire, [on sait qu’elle] est financée en France à hauteur de 98 % par l’industrie pharmaceutique, mais le détail du financement reste opaque ».


Rapport de la Cour des comptes

Par ailleurs, un rapport avait été rendu fin mars par la Cour des comptes sur les déclarations de liens d’intérêts entres experts médicaux et laboratoires. Il a été publié cinq ans après la mise en place de la loi Bertrand, censée ériger la transparence en règle dans les structures d’expertise sanitaire.

Conclusion : la situation n’est pas encore satisfaisante. Le rapport évalue en effet à 8 % les déclarations de liens d’intérêts manquantes, mais 22 % comportaient des « anomalies », dont l’absence d’actualisation annuelle.