Après le scandale médiatique et sanitaire, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) intervient. Le gouvernement chinois a arrêté 130 personnes ce 24 mars. Leur tort : avoir stocké, transporté illégalement ou de manière inédaquate, et mis en vente au moins 20 000 doses de vaccins. Certaines étaient tout bonnement périmées. Lors d’une conférence de presse, l’Agence sanitaire de l’ONU a demandé au pays de renforcer ses contrôles sur les vaccins vendus dans le secteur privé.
Selon l’Agence Chine Nouvelle, les vaccins ont été vendus pour une valeur de 570 millions de yuans – soit environ 78 millions d’euros. A la tête de ce trafic, deux principaux suspects : une mère et sa fille, toutes deux originaires de la province du Shandong, à l’est de la chine. Depuis 2010, elles auraient vendu 25 produits différents – dont des vaccins contre la polio, la rage, l’hépatite B ou la grippe. Les autorités ont aussi identifié 107 grossistes qui pourraient avoir fourni ces deux femmes, et 193 détaillants qui auraient été leurs clients.
Pas de toxicité
« Les vaccins qui sont dans le secteur privé ont besoin d’être contrôlés, stockés, maniés et distribués conformément aux normes reconnues », a martelé Lancet Rodewald, spécialiste la vaccination à l’OMS. Le gouvernement chinois lui-même a reconnu des failles dans ce domaine. L’Agence sanitaire de l’ONU compte également enquêter sur les conditions de distribution des vaccins dans le secteur public, bien que cette filière ne soit pas mise en cause.
Le spécialiste vaccination de l’OMS a tenu à rassurer les familles : le non-respect des règles de vaccination n’augmente pas la toxicité des produits. Dans le pire des cas, les enfants ne seront pas protégés contre les maladies visées. Une nouvelle vaccination pourra être nécessaire.