C’est la cigarette de trop : celle qui se grille dans l’enceinte des établissements scolaires, au mépris de la loi Evin. Depuis les attentats et l’instauration de l’état d’urgence, de nombreux lycées ont aménagé dans les cours de récréation des espaces spécifiques pour permettre aux élèves à prendre leur « pause clope », sans avoir à sortir dans la rue. Objectif : éviter les regroupements qui pourraient devenir une cible facile pour les terroristes.
La moitié des lycées en Île-de-France
Sauf que l’initiative est loin de faire l’unanimité. Une pneumologue lyonnaise a ainsi annoncé son intention de porter plainte contre le rectorat et contre un établissement scolaire de la ville qui a mis en place de telles mesures.
En Ile-de-France, plus de la moitié des établissements ont aménagé des espaces fumeurs à l’intérieur des lycées, selon l'association Alliance contre le tabac, qui vient de déposer plainte contre trois lycées franciliens.
Depuis les attentats, le gouvernement fait preuve de tolérance vis à vis de ces établissements scolaires. Une circulaire a ainsi mis le doigt sur la possibilité pour les chefs d’établissements d’aménager des espaces de plein air dans les lycées pour éviter que les élèves ne sortent pendant les interclasses.
Un syndicat, le SNPDEN (syndicat national des personnels de direction de l'éducation nationale) a de son côté demandé l'instauration systématique de zones fumeurs dans les lycées, tant que plane la menace terroriste.