Trouver le bon médicament pour traiter un cancer prend énormément de temps. Très souvent, les patients doivent subir plusieurs cycles de traitement avant que l'efficacité puisse être évaluée. Des chercheurs de l’Hôpital Brigham and Women (Boston, Etats-Unis) ont développé une technique d’imagerie inédite. Son objectif: mesurer l'efficacité des anti-cancéreux sur les cellules tumorales, seulement huit heures après leur administration. Cette technique, publiée par la revue PNAS, permettrait donc d'arrêter rapidement les traitements auxquels les patients ne répondent pas.
Une nanoparticule lumineuse
Les chercheurs ont ajouté aux traitements classiques une nanoparticule qui émet de la lumière verte lorsqu'elle entre en contact avec des cellules tumorales mortes. Comme le détaille l’étude, lorsqu’une cellule cancéreuse meure, elle libère une enzyme, à laquelle réagit le nanomarqueur.
« L’objectif à long terme est de trouver un moyen de surveiller les résultats très tôt afin que nous ne donnions pas un médicament inefficace », commente le Dr Shiladitya Sengupta, l’un des auteurs de l’étude, interviewé par le journal anglais The Telegraph.
Des résultats encourageants
En testant la technique sur des souris atteintes de cancers de la prostate ou de la peau, les chercheurs ont constaté une augmentation significative de la fluorescence lorsque les tumeurs étaient sensibles au traitement. Si ces résultats sont confirmés chez l'homme, cette technique permettrait aux patients non-répondeurs d’être orientés plus rapidement vers une thérapie mieux adaptée.