Le ministère de la Santé vient de publier la version 2016 du calendrier vaccinal élaboré à partir des recommandations du Haut Conseil à la santé publique (HCSP). Cette année, deux nouveautés ont été introduites : le vaccin contre le zona fait son entrée, et la vaccination contre la fière jaune a été simplifiée.
Disponible depuis juin 2015, le vaccin contre le zona fait désormais partis des vaccins recommandés pour les adultes de 65 à 74 ans révolus. La dose pourra être administrée en même temps que le vaccin contre la grippe saisonnière. Les seniors de plus de 75 ans et de moins de 80 ans pourront également se faire vacciner jusqu’à la publication du calendrier vaccinal en 2017. Néanmoins, les personnes immunodéprimées ne devront pas se faire vacciner.
Le vaccin recommandé est le vaccin vivant atténué appelé Zostavax et produit par le laboratoire Sanofi Pasteur. Les essais cliniques ont montré qu’il réduisait de 51 % le risque de zona (la réactivation du virus de la varicelle) et de 66% le risque de ces névralgies chroniques, une des conséquences fréquentes de la pathologie. Près de 20 % des plus de 50 sont susceptibles de souffrir du zona, et plus de la moitié des plus de 80 ans peuvent en souffrir. Il est remboursé à hauteur de 30% par la Sécurité sociale.
La vaccination de la fièvre jaune simplifiée
Par ailleurs, les nouvelles recommandations simplifient la vaccination contre la fièvre jaune. Le rappel n’est plus recommandé pour les enfants de 2 ans et plus, vivant en Guyane ou ceux résidant en métropole et qui souhaitent se rendre dans ce département français d’Amérique. Ces préconisations signifient ainsi qu’une seule injection suffit à donner une immunité pour la vie entière.
Toutefois, la vaccination contre la fièvre jaune reste obligatoire pour les résidents du département de la Guyane âgés de plus de 12 mois, ou toute personne y séjournant. En outre, le rappel reste nécessaire pour les enfants vaccinés entre 9 mois et 2 ans. Ces derniers devront recevoir une seconde dose à partir de l’âge de 6 ans et dans un délai maximal de 10 ans. Les femmes primo-vaccinées en cours de la grossesse, les personnes vaccinées vivant avec le VIH et les personnes immunodéprimées devront également faire un rappel 10 ans plus tard. Enfin, les personnes vaccinés il y a plus de 10 ans devront faire un rappel en cas de circulation du virus. « Ce schéma s’applique également aux personnes issues de la métropole et séjournant en Guyane », a précisé le ministère.