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Le virus du sida se cache dans nos larmes

Par Cécile Coumau

Les larmes des personnes malades du sida sont riches d’enseignement. Elles nous apprennent que le virus du sida est encore présent dans l’organisme, tapi dans ces larmes alors qu’il a  disparu du sang, grâce au traitement antirétroviral. Cette information publiée dans le Journal of Aids signifie en fait que l’on vient de mettre le doigt sur un nouveau réservoir à virus. Les réservoirs sont des endroits dans notre organisme où le virus du sida va se cacher quand le malade est traité par médicaments antirétroviraux. On savait par exemple que la moelle osseuse ou encore que le système digestif étaient des réservoirs à virus, mais on l’ignorait pour les larmes. Mieux connaître l’existence de ces réservoirs, leur mode de fonctionnement, c’est très important parce qu’on sait pertinemment que si le malade arrête son traitement, l’infection peut à nouveau flamber.
Honnêtement, pour le moment, les chercheurs n’ont aucune certitude à ce sujet. Ils disent qu’il faut prendre des précautions lors des examens oculaires. Mais on sait aussi que les patients sous anti-rétroviraux qui n’ont plus de trace de virus dans le sang présentent quand même peu de risque de transmission du virus.
Avec cette étude, on a par ailleurs un peu l’impression, que la perspective d’éliminer le virus du sida du corps humain s’éloigne de plus en plus.
Françoise Barré-Sinoussi qui a obtenu le Prix Nobel de médecine en 2008 pour avoir co-découvert le virus du Sida, estime même que cette éradication, c’est mission impossible. Du coup, la recherche scientifique sur ces réservoirs à virus est devenue une des questions clés pour faire progresser la lutte contre le sida !