Conformément à l'engagement formulé en janvier 2015 par MarisolTouraine, le ministère de la Santé se félicite que tous les actes nécessaires à une interruption volontaire de grossesse (IVG) soient pris en charge à 100 % à partir de ce 1er avril.
En effet, consultations, échographies ou encore analyses médicales, tous les actes liés à une IVG sont intégralement remboursés. Cette disposition sur les actes afférents à l'avortement vient compléter la prise en charge à 100 % de l'IVG (l'intervention) en vigueur depuis 2013.
Le délai de réflexion supprimé
Ce nouveau pas pour les droits des femmes vise à améliorer l'accès à l'IVG, notamment en levant les obstacles financiers. Dans le même sens, le ministère a souhaité également supprimer les obstacles administratifs. La loi Santé, parue fin janvier 2016, a en effet supprimé le délai de réflexion de sept jours. Ce délai a été maintenu à deux jours uniquement pour les jeunes filles mineures.
Enfin, la loi Santé compte aussi des mesures qui étendent l'offre de soins de proximité. Les médecins des centres de santé sont maintenant autorisés à pratiquer des IVG instrumentales, alors qu'ils pouvaient auparavant juste réaliser des IVG médicamenteuses. Dans le même esprit, les sages-femmes ont aujourd'hui le droit de pratiquer des IVG médicamenteuses.
Pour rappel, en 2013, 229 000 femmes ont choisi de mettre fin à leur grossesse avec une IVG, dont 217 000 en Métropole. Dans ce rapport, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) indiquait qu'après deux années consécutives de baisse, le nombre d’avortements repartait légèrement à la hausse en France.
La Direction dénombrait 15,3 actes pour 1 000 femmes en âge de procréer. Il était de 14,5 pour 1 000 l'année précédente. Mais le taux est assez variable, selon les classes d’âge. Chez les jeunes, cet écart est particulièrement fort : le taux d’IVG est de 9,5 pour 1 000 chez les 15-17 ans et grimpe à 21,8 pour 1 000 chez les 18-19 ans.