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Alcool et cancer: une personne sur dix fait le lien

Par La rédaction

Seulement un britannique sur dix associe l’alcool avec le risque de développer un cancer.

Pix5/serrnovik

Une seule personne sur dix sait que boire de l’alcool augmente le risque de cancer, selon le constat alarmant d’une équipe de chercheurs britanniques. Cette étude, réalisée par l’organisme Cancer Research UK (CRUK), révèle la méconnaissance préoccupante des britanniques sur les dangers liés à la consommation d’alcool. En effet, une consommation régulière comme excessive constitue un risque très important de développer un cancer. Les chercheurs, qui ont réunis 2100 personnes en Juin dernier, tirent la sonnette d’alarme.


L’alcool impliqué dans sept formes de cancer


Selon les auteurs de l’étude, la consommation d’alcool serait impliquée dans sept formes de cancer: le foie, le sein, la bouche, le larynx, l’oesophage ou encore de la gorge.
Les personnes interrogées devaient énoncer les conséquences probables de l’alcool sur la santé. Seulement 13% d’entre eux ont mentionné le risque de développer un cancer.
Pour quatre personnes sur cinq, boire de l’alcool augmente le risque du cancer du foie, seulement 18% d’entre eux ont souligné le risque de développer un cancer du sein.


Le manque cruel d’information


« Il est consternant de voir qu’aussi peu de personnes ont conscience que l’alcool augmente sept types de cancer » a déclaré Alison Cox, directrice de l’association de prévention contre le cancer en Grande-Bretagne. Interviewée par le journal anglais The Guardian , elle souligne également la nécessité de mettre en place des « campagnes nationales de santé pour fournir des informations claires sur les risques pour la santé ».
Du côté du gouvernement anglais, la ministre de la santé Dame Sally Davies a provoqué la controverse, déclarant que « boire à n’importe quel intensité entraine un risque important de cancer pour n’importe qui, mais si les hommes et les femmes réduisent leur consommation, en ne dépassant pas plus de 14 verres par semaine, le risque de cancer du foie sera réduit ». Une déclaration qui n’a pas plu à l’Alliance anglaise de la santé et de l’alcool (l’AHA). L’alliance s’inquiète du manque cruel d’information du grand public sur le sujet. Sir Ian Gilmore, président de l’organisme, a déclaré au journal The Guardian en répondant à la ministre que « Le manque de sensibilisation du public sur le lien entre la consommation d'alcool et le cancer est extrêmement préoccupant. Il n’y a pas que les buveurs lourds qui sont à risque. Tous les buveurs sont concernés ». En effet, comme le soutient Sarah Toule, directrice de l’association de recherche mondiale contre le cancer, « Quelques 24000 cas de cancers pourraient être évités chaque année si les britanniques ne buvaient pas ». Chaque année, la consommation d’alcool provoque 400 cas de cancer du foie et 3200 cas de cancer du sein en Grande-Bretagne.