Double peine pour le Brésil, où les Jeux Olympiques s’organisent sous l’œil inquiet des autorités sanitaires internationales. Déjà touché par le virus Zika, le pays doit également faire face à une épidémie de grippe de type A (H1N1), plus meurtrière qu’en 2015.
Selon les chiffres du ministère de la santé, la grippe a causé la mort de 46 personnes en moins de deux mois - un bilan qui dépasse déjà de 10 victimes celui établi sur l’ensemble de l’année passée. Un premier décès a été confirmée ce jeudi à Rio de Janeiro, qui accueillera les JO du 5 au 21 août.
Arrivée précoce du virus
Jusqu’au 19 mars, 305 cas ont été recensés sur l’ensemble du territoire, contre 141 au total en 2015. La plupart des cas (260 malades dont 38 morts) ont été signalés dans la région de São Paulo, capitale économique du pays. L’épidémie a déjà gagné 11 Etats brésiliens, y compris dans le Nord-Est.
Cette année, le virus H1N1 a commencé à apparaître dès le mois de février, avant même la fin de l’été austral, prenant ainsi les autorités par surprise. En effet, le virus a d’habitude tendance à se propager à partir du mois de mai et jusqu’en juillet, lorsque les températures sont plus fraîches.
Les raisons de cette précocité restent inexpliquées, mais les spécialistes pensent que le virus a pu être importé sur le territoire par des Brésiliens ayant voyagé au début de l’année dans l’hémisphère Nord.
L’épidémie survient alors qu’en décembre, le gouverneur de l'Etat de Rio de Janeiro a déclaré l'état d'urgence de son système de santé. Faute de financements, les infrastructures et la main d’œuvre ont été mises à mal et pourraient avoir des difficultés à absorber la demande de prise en charge.