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QUESTION D'ACTU

Moins de sel, un peu plus d'effort





Charcuteries, plats préparés, pain, fromage et même viennoiseries ou céréales, le sel est présent partout dans notre alimentation. Et toujours en trop grande quantité. C’est le constat que dresse dans un rapport l’Agence pour la sécurité alimentaire (Anses) et repris aujourd’hui par vos medias.
« L’enjeu sanitaire est très important », rappelle Marielle Court dans le Figaro. L’excès de sel est « un facteur de risque dans l’hypertension artérielle, les maladies cardio-vasculaires mais aussi le cancer de l’estomac ». S’il est présent en trop grande quantité, il favorise la perte de minéraux et devient un problème lors de la croissance des enfants ou à l’âge de l’ostéoporose chez une femme.

Alors où en est-on aujourd’hui ? L’objectif fixé pour 2015 et inscrit dans le plan nutrition était de ramener la consommation moyenne chez un homme à 8 grammes de sel par jour et 6,5 chez les femmes et les enfants. L’OMS, elle, place le curseur à 5 grammes.En réalité, nous consommons respectivement 8,7 et 6,7 grammes.
Des résultats à priori convenables mais qui méritent d’être nuancés. Le sel ajouté lors des repas et dans l’eau de cuisson, précise la journaliste, fait augmenter de 1 à 2 grammes la consommation quotidienne. Et surtout, il s’agit de moyennes, ce qui veut dire qu’un grand nombre de personnes sont largement au dessus, font valoir les spécialistes.

Depuis dix ans, l’industrie agroalimentaire s’est mobilisée pour réduire la quantité de sel dans les aliments. A partir d’extrapolations de résultats  constatés sur 48 aliments, l’Anses estime que la teneur en sel a baissé globalement de 10%. Pour atteindre l’objectif fixé dans le plan nutrition, constate le Pr Irène Margaritis, auteur de l’étude, il faudrait une baisse de 20%.
Mais pour aller plus loin, c’est à Bruxelles que le dossier doit être plaidé avec force par la France. L’Agence préconise que l’excès de sel dans un aliment soit disqualifiant pour pouvoir inscrire sur l’emballage « bon pour la santé ». L’information du consommateur doit également être renforcée. Par exemple, si le sel constitue un élément conservateur indispensable dans les charcuteries ou les fromages, il n’a qu’un rôle d’exhausteur de goût dans les céréales du petit déjeuner. Et puis, reste le bons sens. L’apport en sel dans l’alimentation courante est suffisant pour nos besoins naturels. Tout le reste est superflu, résume le quotidien. « Un superflu que notre santé paie cher ».

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