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QUESTION D'ACTU

Un an avec sursis

L'embaumeur condamné pour avoir dispersé des tissus humains

A Perpignan, un thanatopracteur a été condamné à 1 an de prison avec sursis. Il était poursuivi pour avoir conservé chez lui des litres de sang qu'il déversait ensuite dans la nature. 

L'embaumeur condamné pour avoir dispersé des tissus humains Kzenon/pix5




C'est une affaire judiciaire sordide qui s'est jouée hier devant le tribunal correctionnel de Perpignan (66). Dans ce département, un thanatopracteur a été condamné mardi à un an de prison avec sursis pour s’être débarrassé frauduleusement de milliers de litres de sang, et de déchets humains pour économiser des coûts d’incinération.

L’embaumeur, qui intervenait sur le corps de défunts, n’a également plus le droit d’exercer à son compte pendant cinq ans. Dans cette histoire, ce sont pas moins de 700 litres de sang et de déchets humains qui avaient été retrouvés au domicile du prévenu en mars 2013, année de sa mise en examen pour « détention et élimination irrégulières de déchets », « gestion sans habilitation d’un établissement de pompes funèbres », et « violation des règles de santé et de salubrité publique ».

Le quotidien régional L'Indépendant précise que ce père de famille, âgé de 58 ans, conservait illégalement ce sang humain dans des bocaux, entassés dans son garage, et qu'il le déversait dans la nature au fur et à mesure. Au final, en l'espace deux ans, l'homme aurait traité au moins 1 400 défunts, ce qui représente environ 7 000 litres de sang collectés.

7 000 litres de sang collectés en deux ans  

A la barre, l'homme s'est défendu en jurant qu'il n'avait « jamais versé du sang dans la nature », rapporte France Bleu Roussillon. « Je me suis laissé déborder par mon travail et ma vie de famille », a-t-il déclaré pour expliquer les bocaux retrouvés dans son garage.
Et pour justifier la faible part de sang retrouvée à son domicile comparée aux cadavres qu'il avait traités, le thanatopracteur a évoqué une technique personnelle qui lui permettait de prélever moins de sang que ses collègues...
Des arguments qui n'ont pas convaincu les juges qui l'ont par ailleurs condamné à 3 000 euros d’amende pour le non-renouvellement de sa licence et 4 000 euros de dommages et intérêt à verser au Syndicat Professionnel des Thanatopracteurs Indépendants et Salariés (SPTIS) qui s’était constitué partie civile. 

 

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