Phénoxyéthanol. Désormais, les parents d'enfants de moins de trois ans devront retenir le mot et le repérer sur les lingettes (nom de code de EGphE) utilisées pour nettoyer les fesses du bébé. Cet éther aramotique, contenu dans de nombreux produits cosmétiques, vient de faire l'objet d'une évaluation du risque par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm). Au dessus d'un certain seuil, le produit doit être proscrit.
Mais plus encore, l'Agence recommande pour les enfants de moins de trois ans "la non utilisation du phénoxyéthanol dans les produits cosmétiques destinées au siège" et une restriction du phénoxyéthanol à 0,4% dans tous les autres produits.
Pour les adultes, la restriction actuelle à 1% n'est pas modifiée. Cependant, l'Ansm "esitme nécessaire de transmettre" son rapport à la Commission européenne en vue d'une évaluation communautaire.
Présent dans dans les produits dermatologiques comme les crèmes pour la peau et les crèmes solaires, ce conservateur est absorbé par voie orale (dentifrices) et cutanée. Il est métabolisé, principalement par le foie, et est éliminé esssentiellement dans les urines.
Le phénoxyéthanol fait partie de la famille des éthers de glycol. Ces substances chimiques présentent des propriétés remarquables. Elle sont miscibles dans l'eau et le graisses et permettent aussi de mélanger des produits non miscibles. Elles sont peu volatiles et odorantes.Dans les années 70, les éthers de glycol ont remplacé certains solvants inflammables et neurotoxiques et ont envahi notre vie quotidienne: produiits ménagers, peintures murales, désodorisants, médicaments,etc...
Mais ces substances sont, depuis les années 2000, sous surveillance. Des effets toxiques pour la reproduction ont été démontrés chez l'animal et restent probables pour l'espèce humaine.