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Prescriptions : une majorité de médecins se sert de son smartphone

Par Julian Prial

Selon un baromètre, 65 % des médecins se servent de leur smartphone pour prescrire. Ils conseillent aussi de plus en plus des applis santé et des objets connectés à leurs patients.

Rangizzz/pix5

Le renforcement de l’utilisation professionnelle du smartphone chez les médecins se poursuit ! Que ce soit un iPhone ou un Android, 65 % des médecins utilisent leur smarthpone pour prescrire (informations sur un médicament, stratégie thérapeutique, etc.), selon le 4ème baromètre VIDAL – CNOM (1) de l’« Observatoire des usages numériques en santé ».

Du côté des sites professionnels visités à partir des smartphones, les médecins privilégient ceux sur les médicaments (77 %), puis d’actualités médicales (58 %) et enfin de formation (39 %). La consultation des autres catégories de sites est stable, à l’exception de celle des sites institutionnels, en forte baisse : 28 %, contre 51 % en février 2012.
Plus de la moitié (58 %) des interrogés déclarent, par ailleurs, avoir installé des applications à usage professionnel, le plus souvent sur les médicaments (usage d’autres applications professionnelles en baisse).

Les applis et les objets connectés plus conseillés 

Concernant les applications mobiles et les objets connectés santé qui se multiplient, l'Observatoire précise qu'ils concernent « davantage de domaines préventifs ou thérapeutiques ». Les praticiens avouent les conseiller un peu plus souvent à leurs patients : 18 % pour les applications santé, contre 8 % en 2013. Et celles les plus souvent conseillées concernent les suivis glycémique, nutritionnel, physique et tabagique.
La  moyenne se situe autour de 16 % pour les objets connectés, contre 9 % en 2014. Les objets les plus conseillés sont des tensiomètres connectés, glucomètres et podomètres. « Mais ce conseil médical en augmentation concerne en général moins de 20 % de leurs patients », tempèrent les auteurs du baromètre.

Une forte attente de labellisation 

Les médecins sont prêts à conseiller davantage ces outils de la e-santé si une labellisation était effectuée. Et à la question visant à savoir qui « leur inspirait a priori le plus confiance » pour faire ce travail sur les applications, la « recommandation par une société savante » arrive largement en tête (79 %), talonnée par une « labellisation par une autorité de santé » (75 %).

Pour les objets connectés, les résultats sont très proches de ceux des applications, avec cette fois-ci la labellisation par une autorité de santé en tête (79 %), suivie d'une société savante (75 %).

Pour le Dr Jean-Philippe Rivière (Vidal.fr), « ces résultats confirment que les médecins se sont durablement emparés de l’internet mobile et des applis pour leur pratique, mais aussi leur information et formation, bien plus qu’ils ne l’avaient fait avec le web santé à ses débuts ». Le "médecin geek" est visiblement en plein dans l'air du temps !

(1) Fin 2015, l’Observatoire a réalisé la 4ème édition de ce baromètre auprès de 1402 médecins utilisateurs de smartphones (étude réalisée par questionnaire adressé par e-mail). De nouvelles questions ont été rajoutées pour mieux cerner les attentes en matière d’applications mobiles santé et objets connectés.