Une mortalité anormalement élevée. Le CHU de Limoges (Haute-Vienne) a décidé de suspendre son activité de transplantation cardiaque. Depuis la fin de l’année 2014, 9 patients greffés sont décédés, sur 17 opérés. Une expertise a été lancée afin de faire la lumière sur les causes de ces complications.
Les greffes de cœur connaissent une évolution régulière au CHU de Limoges comme dans le reste de la France. En 2015, une quinzaine de personnes auraient été opérées. Mais dans cet établissement, les complications sont bien plus fréquentes que la moyenne nationale. Selon l’Agence de biomédecine, 25 % des personnes transplantées décèdent dans l’année suivant l’intervention. A Limoges, c’est deux fois plus.
L'ARS enquête
La direction de l’établissement a donc demandé une expertise à des membres de la Société française de chirurgie thoracique et cardiovasculaire. Ils devront notamment lever les doutes sur les causes de ces multiples décès, et vérifier que tout s’est déroulé selon les bonnes pratiques. L’Agence Régionale de Santé Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes s’est aussi saisie du dossier et conduit une inspection. Ses conclusions devraient être communiquées dans les prochaines semaines.
Le CHU de Limoges précise, dans un communiqué, avoir pris contact avec les familles des patients transplantés. Les malades pour qui une opération était programmée seront redirigés vers le CHU de Bordeaux (Gironde) et l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris).