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Chirurgie de l’obésité : l'Académie de chirurgie appelle à la prudence

Par Philippe Berrebi

Une véritable révolution. Pour des centaines de milliers d’obèses, la technique de la chirurgie bariatrique « se représente comme le seul traitement efficace pour amorcer un perte de poids sérieuse et durable », rappelle Claudine Proust dans Le Parisien. En réduisant la capacité de l’estomac par la pose d’un anneau, les patients, non seulement, perdent du poids mais ils réduisent aussi les risques de développer des maladies associées comme l’hypertension, le diabète ou l’arthrose.

Avec une planète qui ne cesse de grossir, la technique connaît une ascension fulgurante. En 2013, 45 000 interventions ont été pratiquées en France, trois fois qu’il y a sept ans. Notre pays, signale la journaliste du quotidien, est le deuxième pays au monde en nombre d’opérations pratiquées par rapport au nombre d’habitants.

Mais attention, comme toute révolution, la chirurgie de l’obésité a ses revers surtout lorsqu’elle est mal maîtrisée. Après la mise en garde de la Haute autorité de santé contre les recours trop fréquents à cette technique pour les mineurs, c’est au tour de l’Académie de chirurgie d'appeler à la prudence, note le journal.

Sur le terrain, les spécialistes confirment. « Aujourd’hui, admet Sylvie Guéroult, chirurgien dans une clinique parisienne, j’enlève plus d’anneaux que je n’en pose ». Car, si l’intervention dure une heure, la suite pour les patients s’apparente à un parcours du combattant.
La reprise de poids au bout de cinq ans, les dégâts psychologiques sont autant d’obstacles pour la personne qui veut retrouver la fierté de son corps.
« C’est tout un comportement qu’il faut rééduquer, insiste Pascal Schmidt, médecin nutritionniste. Ce spécialiste, comme ses confrères, joue le « rôle d’accompagnateur » qui devra se prolonger au moins six ans après l’opération. D’autres patients auront même besoin d’un suivi à vie. Tous devront se soumettre à 150 minutes d’activité physique par semaine.
En clair, la chirurgie bariatrique n’est pas une finalité mais le début d’une nouvelle vie.


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