Les Européens sont plutôt optimistes sur leur santé. L’office de la statistique Eurostat a réalisé une enquête sur la perception qu’ils ont de leur état physique à l’occasion de la Journée mondiale de la Santé, qui s'est tenu ce 7 mars. Les résultats sont plutôt positifs : moins de 7 % de la population de l’Union se considère en mauvais, ou très mauvais état, de santé.
73 % des Français en bonne santé
Ces travaux se sont concentrés sur la frange des 25-64 ans qui résident à l'intérieur des frontières de l’UE. Parmi eux, les trois quarts considèrent que leur santé est bonne, voire très bonne. Un bon bilan dans lequel la Grèce, l’Irlande et la Suède caracolent en tête : la part de la population saine dépasse les 80 %. En queue de classement, des pays voisins de ces « bons élèves » : la Hongrie, la Croatie et le Portugal, où la proportion de personnes optimistes sur leur constitution n’excède pas les 15 %.
La France, elle, se situe dans une moyenne acceptable : 73 % de nos concitoyens se jugent en bonne santé et 6 % en mauvaise santé.
Source : enquête Eurostat
L’éducation a une influence
Certains facteurs provoquent toutefois des disparités au sein des populations d’un même pays. Le niveau d’éducation, qui influence notablement le revenu, affecte aussi l’état de santé perçu. L’enquête Eurostat le souligne de manière particulièrement visible. Parmi les Européens qui ont bénéficié d’un haut niveau d’éducation, 85 % jugent qu’ils se portent bien… contre 60 % parmi ceux qui n’ont pas pu prolonger leurs études. Et le constat reste constant à travers l’ensemble des classes d’âge.
L’écart entre les classes se creuse particulièrement en Pologne, tandis qu’il se resserre fortement en Bulgarie, en Espagne et à Malte. Dans l’ensemble de l’Union européenne, près de 24 points de pourcentage séparent en moyenne les plus éduqués des moins éduqués. C’est dans cette zone que se situe la France : 59 % des personnes à faible niveau d’éducation estiment qu’elles sont en bonne santé, contre 82 % de celles qui ont atteint les plus hautes sphères académiques.