Faut-il laisser les jeunes fumeurs s’en griller une à l’intérieur du lycée ? La question est actuellement en débat au tribunal administratif de Cergy-Pontoise (Val-d’Oise). Au cœur de la problématique, le risque d’attaque contre les établissements scolaires après les attentats de Paris. La ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a pris les devants. Elle estime que la protection des adolescents ne doit pas permettre la consommation de cigarette au sein des collèges et lycées.
Etat d'urgence oblige, les directeurs d’établissements doivent éviter les attroupements d’élèves devant les lycées. Mais pour la ministre de l’Education nationale, « il ne faut pas évidemment que les mesures de sécurité et de protection remettent en cause la loi Evin », tranche-t-elle. La cigarette doit donc rester interdite au sein des structures scolaires.
Circulaire aux établissements
Cette prise de position devance d’une semaine celle du tribunal administratif de Cergy-Pontoise, saisi par deux associations anti-tabac. Elles ont déposé un recours contre l’autorisation écrite de fumer dans l’enceinte d’un lycée de Courbevoie (Hauts-de-Seine). L’association des Droits des Non Fumeurs souhaite aussi agir contre les lycées parisiens Voltaire et Rodin, qui permettent à leurs élèves d’allumer leurs cigarettes dans la cour.
Si les proviseurs ont pris ces décisions, c’est tout simplement parce qu’une circulaire du 25 novembre leur a recommandé d’éviter les attroupements devant les murs des établissements et les sorties intempestives entre les heures de cours. Une demande appliquée avec un peu trop de zèle, au goût de certains parents.