Les inégalités grandissent en France. Comme souvent, les enfants en sont les premières victimes. Un rapport de l’UNICEF vient de comparer la qualité de vie des enfants parmi les 10 % les plus pauvres à celle des enfants de la classe médiane (autant de familles plus riches que de familles plus pauvres). En France, cet écart est l’un des plus important de l’Union Européenne et de l’OCDE. Sur un indice global, elle ne se classe que 28e sur 35. C’est moins bien que la Lettonie (11e), Malte (24e) ou la Roumanie (21e).
Les résultats sont inquiétants, en particulier pour les écarts scolaires (35e sur 37), les problèmes de santé (23e sur 35), et la satisfaction dans la vie (28e sur 35). Avec 9 % d’enfants vivant dans la pauvreté, la France se classe pourtant 13e sur les 41 pays étudiés, soit devant la Suède ou les États-Unis par exemple.
Les enfants français de 11 à 15 ans sont aussi 30 % à déclarer souffrir d’un problème de santé quotidien : douleurs à la tête, au dos ou au ventre, vertiges, nervosité, dépression, irritabilité, insomnies…
Le Danemark en tête
« Le problème ne se situe donc pas au niveau purement économique, peut on lire dans le rapport. Il s’agit plutôt d’un déploiement inégal des services et des ressources au détriment des enfants les plus vulnérables, ayant pour conséquence une accumulation des difficultés pour ces derniers. »
Le Danemark décroche la première place, car il affiche des inégalités relativement faibles dans les quatre domaines du bien-être de l’enfant. La Finlande, la Norvège, la Suisse et l’Autriche font aussi bonne figure. De l’autre côté du classement, la Turquie et Israël occupent les dernières.
Pour réduire ces inégalités, l’UNICEF recommande de protéger les revenus des ménages dans lesquels vivent les enfants les plus pauvres, de se concentrer sur l’amélioration des résultats scolaires et de favoriser l’activité physique.