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Aux Etats-Unis

Fast-food : des taux de phtalates élevés chez les consommateurs

Par La rédaction

Gras, sucre et sel ne sont pas les seuls éléments présents en trop grande quantité dans la nourriture des fast-food. Les consommateurs sont aussi plus exposés aux phtalates.  

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Encore un mauvais point pour la malbouffe. Ami Zota, professeur à la Milken School of Public Health Institute de l'université George Whashington, et son équipe ont examiné les habitudes alimentaires de plusieurs milliers d'américains. Leur étude publiée dans la revue Environnemental Health Perspectives montre que les personnes qui consomment le plus de fast-food présentent des concentrations sanguines de phtalates élevées.

Ces molécules sont utilisées dans l'industrie agroalimentaire notamment pour fabriquer des emballages ou des films plastiques. Les phtalates sont reconnus comme étant des perturbateurs endocriniens.

 

La viande et les céréales étaient les principaux aliments contributeur à l'exposition de phtalates

Le professeur Zota et ses collègues ont analysé les données de 8 877 personnes qui ont répondu à un questionnaire détaillé concernant leur régime alimentaire durant les 24 dernières heures, ainsi que leur consommation de fast-food. Les personnes questionnées ont également fourni un échantillon d'urine, dans lequel ont été dosés deux phtalates, le DEHP et le DINP.

Les résultats indiquent que les personnes adeptes de la restauration rapide étaient plus exposées aux phtalates. Les concentrations d’un des produits de dégradation du DEHP, et de DINP, étaient, 23,8 % et 40 % plus élevées dans leurs urines que dans celles des personnes ne consommant pas de fast-food.

Amy Zota précise également que la viande et les céréales seraient les principaux aliments contributeur à cette augmentation. Les grains utilisés dans de nombreux aliments comme les pizzas, le pain ou les gâteaux seraient une source importante d’exposition aux phtalates.

L'Europe, un mauvais élève ?

En Europe, les perturbateurs endocriniens font eux aussi parler d'eux. La Commission Européenne s'était engagée en 2013 à donner une définition de ces substances mais n'a toujours pas respecté ses obligations légales. La Suède avait d'ailleurs saisi en 2014 le tribunal de la Cour de justice de l'Union Européenne qui avait condamné la Commission pour « manquement à ses obligations ».

Le 3 mars dernier, le commissaire européen à la santé, Vytenis Andriukaitis, s'est engagé à ce que la Commission présente avant l'été la liste de critères de définitions de ces perturbateurs endocriniens. Ségolène Royal, ministre de l'Écologie, du développement durable et de l'Énergie, veut obtenir l'alignement de l'Europe sur la définition plus large des perturbateurs endocriniens, retenue par l'Organisation Mondiale de la santé (OMS)