Prescrit comme relaxant musculaire, le baclofène était également utiilisé par des médecins pour traiter la dépendance à l’alcool de certains patients. Ils étaient jusqu'à récemment en dehors du cadre légal tout comme les 25 000 usagers. Mais en avril 2012, après lecture des résultats concluants d'une première étude et considèrant que les bénéfices cliniques de ce traitement contre l’alcoolodépendance étaient réels, l’Agence du médicament a autorisé les médecins à le prescrire "au cas par cas". En attendant les résultats d'une plus vaste étude clinique visant à obtenir une autorisation de mise sur le marché (AMM) dans cette indication.
Ellle vient de démarrer et va inclure plus de 300 patients volontaires dans toute la France. L'objectif principal de l'étude Alpadir est d'évaluer l'efficacité, la tolérance et les effets secondaires du baclofène, comparativement au placebo, sur l'abstinence pendant 20 semaines de traitement après sevrage chez des patients alcoolodépendants.
"Le baclofène ne peut rester une exception, explique le Pr Michel Reynaud, addictologue à l'hôpital Paul Brousse et coordinateur de l'étude. Il doit devenir un médicament comme les autres que nous, médecins, pourrons tous prescrire dans un cadre légal".