En France, moins de la moitié des enfants respectent les 60 minutes d’activité physique quotidienne recommandées par les autorités sanitaires. Cette inactivité inquiète les médecins qui redoutent des conséquences à long terme, et l’émergence d’un réel problème de santé publique. Au fil des décennies, nous perdons en effet une partie de nos capacités cardiovasculaires. « Il est tout à fait possible que nos enfants meurent finalement moins vieux que nous », avertissait récemment sur Pourquoidocteur, le Pr François Carré, cardiologue au CHRU de Rennes. Et au-delà des médecins, la sédentarité des enfants affole également les Français.
Selon un sondage réalisé par Odoxa pour la MNH, le Figaro et France Inter (1), plus de 6 Français sur 10 (61 %) observent chez les enfants de leur entourage une moindre pratique d’activités physiques qu’auparavant. Les interrogés estiment ainsi à 90 % que la sédentarité des enfants constitue un problème important pour leur santé.
Un problème qui s’accentue, allant jusqu’à inquiéter aux quotidien les deux-tiers (69%) des sondés.
Face à constat, 53 % des Français ressentent de l’agacement. Ils choisissent donc de ne pas rester les bras ballants et la majorité en viennent même à parler directement aux enfants concernés ou aux parents de ceux-ci (52 %).
La faute aux tablettes et jeux vidéo
Pour expliquer cette évolution, les parents ont visiblement bien choisi leurs coupables. Quatre causes ressortent en effet de ce sondage.
Pour 62 % d’entre eux, c’est le développement des tablettes et des jeux vidéos. Une personne sur quatre pense que la responsabilité des parents est mise en cause : « ils ne pousseraient plus assez les enfants à sortir », accusent-ils.
Par ailleurs, 8 % des sondés incriminent l’environnement. Ils regrettent notamment « le manque de lieux où les enfants peuvent se dépenser ». Enfin, 6 % des Français estiment que la responsabilité de ce problème incombe aux hommes politiques qui nous gouvernent, en reprochant « un manque de promotion du sport par l’Etat et l’école ».
(1) Réalisé les 31 mars et 1er avril 2016 sur un échantillon de 1016 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus