Les clichés ont la vie dure. Dans l’inconscient collectif, la taille du pénis serait ainsi un paramètre majeur de séduction. D’après une étude de l’université Giorgia d’Athènes (Grèce), et publiée dans la revue scientifique PNAS, ce critère ne serait pourtant pas si déterminant. Les femmes sont plus sensibles à la morphologie globale du corps qu’à la taille du sexe. Néanmoins, les chercheurs le concèdent, les pénis de grandes tailles ont toujours la cote, à l’inverse des petits gabarits. Mais les sexes masculins aux tailles « hors normes » ne séduisent pas les femmes.
Les chercheurs ont réuni des femmes hétérosexuelles australiennes de différentes origines. Ils leur ont présenté quatre images rotatives d’hommes nus. Les chercheurs ont tenté d’évaluer les effets d’un pénis au repos, de sa morphologie et de la taille du corps sur l’attraction sexuelle. Et la taille du pénis ne définirait pas exclusivement l’attractivité sexuelle des hommes.
L’attractivité dépend du rapport hanches-épaules
Les femmes sont plus soucieuses du rapport entre les proportions des hanches et des épaules. L’attractivité masculine ne dépendrait pas de la taille mais plutôt d’une morphologie « équilibrée » et proportionnelle, avec des épaules plus larges que les hanches. Autrement dit, les femmes sont plus attirées par les hommes présentant une morphologie dite en « V ». Comme l’a observé l’étude, selon la taille du corps, un pénis de même gabarit sera perçut différemment. La posture et l’environnement jouent également sur la perception. La taille et le rapport épaules-hanches atténuent significativement l’attractivité liée à la taille du pénis.
La taille varie selon les goûts
Autre fait étonnant, selon cette étude, les choix faits par les femmes conduisent à une modification de la taille du pénis. Leurs choix « pré-copulatoire » peuvent jouer un rôle dans l’évolution des traits génitaux. En effet, la taille des organes varient selon les populations. D’après l’étude, cette variation s’explique par la « sélection » faite par les femmes, qui tend à augmenter la fertilité, au-delà de la compétition spermatique. L’attractivité de la morphologie génitale est définie majoritairement par des normes sociales et culturelles.