ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > Dégâts du foie : le tour de taille plus délétère que l’obésité

Stéatose hépatique non alcoolique

Dégâts du foie : le tour de taille plus délétère que l’obésité

Par Audrey Vaugrente

Le tour de taille pèse plus que l'obésité pour évaluer les dégâts du mode de vie sur le foie. La stéatose hépatique non alcoolique augmente avec les centimètres. 

sframe/Pix5
MOTS-CLÉS :

Pour mesurer les dégâts du mode de vie sur le foie, mieux vaut sortir son mètre de couturier plutôt que son pèse-personne. Une étude montre en effet que les dégâts sont plus marqués chez des personnes de poids normal mais dont le tour de taille est trop élevé. Les conséquences sont tout à fait concrètes puisque cela favorise le développement de la stéatose hépatique non alcoolique (NASH). A long terme, cette pathologie peut entraîner une cirrhose. Ces conclusions ont été présentées au Congrès international sur le foie, qui se tenait à Barcelone (Espagne) du 13 au 17 avril.

101 cm pour les hommes

323 patients italiens ont été suivis pour les biens de cette étude. Tous souffraient d’une stéatose hépatique non alcoolique confirmée par une biopsie. Ils ont été séparés en différentes catégories, selon leur indice de masse corporelle (IMC), leur tour de taille et leur taux de graisse abdominale.

Ce dernier paramètre peut provoquer davantage de complications que l’obésité dans la NASH. Pour cela, il faut que le tour de taille soit supérieur à 88,9 cm pour les femmes et à 101,6 cm pour les hommes. Concrètement, cela se traduit par davantage de syndromes métaboliques, de dépôts de plaques dans la carotide et une fibrose du foie.

16 % des personnes de poids normal

Les signes sont plus marqués chez les personnes de poids normal que les participants obèses ne présentant pas autant de graisse abdominale. S’il est vrai que 80 % des personnes obèses présentent une NASH, 16 % de la population dont l’IMC est jugé normal en souffrent aussi. « C’est la première étude qui montre que les patients minces atteints de NASH qui ont un niveau accru de graisse abdominale sont en fait exposés à un risque plus élevé que les personnes obèses », explique le Dr Rosa Lombardi de l’université de Milan (Italie).

Le problème posé par la NASH, c’est l’accumulation des graisses dans le foie. Cela provoque une inflammation et des lésions permanentes, connues sous le nom de cirrhose, ce qui peut affecter le fonctionnement du foie de manière durable.