ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > Musicothérapie : une application française traite la douleur

"Music Care"

Musicothérapie : une application française traite la douleur

Par Julie Levallois

Des neurologues de Montpellier ont développé une application de musicothérapie. Trois courbes adaptent le rythme au mode de prise en charge et aux besoins du patient.

mjth/Pix5

De la musique contre les douleurs du corps et de l’esprit. L'entreprise Music Care a développé une application de musicothérapie en partenariat avec l’Inserm. Notamment utilisée par le CHU de Montpellier (Hérault), elle propose différents styles de musique en fonction des goûts des patients, ainsi que différentes séquences selon les besoins.

Un rythme adapté

La musicothérapie s’appuie sur la technique de l’hypno-analgésie. L’application Music Care est proposée gratuitement après une formation de deux jours par une équipe de médecins, dont la liste est disponible sur le site du dispositif. Outre les différents styles de musique, enregistrés spécifiquement par de grands noms de la musique, l’application met en place différentes séquences qui s’adaptent au besoin du patient. Le système en U est indiqué dans la gestion de la douleur, le système en L en préopératoire et le système en J en post-opératoire. A chacune de ces séquences, le rythme de la musique varie selon une courbe précise.



Moins de dépression et d’anxiété

La musicothérapie influence la douleur par une action sur les circuits de la récompense dans le cerveau. Elle stimule la production d’endorphines et de dopamine tout en réduisant celle de mélatonine. Or, ces neurotransmetteurs sont capables de moduler le sommeil, la douleur mais aussi l’anxiété et la dépression. Ainsi, l’application affirme pouvoir réduire la consommation de médicaments, et améliorer la qualité de vie.

Des études publiées appuient cette argumentation. En 2012, l’équipe montpelliéraine a montré une réduction de l’anxiété et de la dépression chez des patients atteints de fibromyalgie et de lombalgie. Les médicaments associés à ces troubles étaient moins consommés au terme de l’étude. Les résultats étaient similaires dans la maladie d’Alzheimer, lors de travaux menés en 2009. Les symptômes anxieux et dépressifs ont reculé de 62 % en moyenne.