Sida, Grippe, dengue, Sras, chickungunya, tous les ans, une nouvelle maladie émerge dans un coin du globe et tous les cinq ans, l’humanité doit faire face à une crise sanitaire majeure. Pour répondre à ces flambées épidémiques à répétition, l’Institut Pasteur ouvre aujourd’hui le plus grand centre mondial de lutte contre les maladies émergentes.
400 scientifiques mobilisés en permanence pour créer des outils de diagnostic, faire de la prévention, connaître les mécanismes de la maladie ; les moyens technologiques mis à leur disposition permettront d’aller de la recherche fondamentale à l’essai de médicaments.
Cette force de frappe est à la hauteur des défis. Les densités de population, la promiscuité toujours plus grande entre l’animal et l’homme, des moyens de transports de plus en plus rapides et accessibles, font redouter à chaque épisode une catastrophe mondiale. « Songez qu’en 2003, indique la directrice du centre à Vincent Olivier de l’Express, le Sras a mis 24 heures seulement pour gagner six pays ». L’essentiel, ajoute Alice Dautry, c’est de réagir très vite ». « « L’objectif premier est d’approfondir notre connaissance générale pour identifier le coupable dans un délai très court, en cas d’épidémie, et répondre par des mesures de protection, la mise au point d’un traitement et d’un vaccin », ajoute dans le Figaro, Jean-Claude Manuguerra, responsable de la cellule d’intervention biologique d’urgence.
Résistances aux antibiotiques, encéphalites, maladies respiratoires transmissibles de l’animal à l’homme les scientifiques du centre François-Jacob font se mettre à l’œuvre très vite en surveillant particulièrement l’Asie du Sud-Est et l’Afrique. Avec la ferme intention d’être encore plus réactifs que lors du Sras. Le virus avait fait 800 morts et coûté 60 milliards de dollars à l’économie mondiale, rappelle le Figaro.
