Chez les adolescents, l’acné fait l’objet de vannes plus ou moins douteuses, et de douloureux complexes pour ceux qui en sont victimes. S’il est une maladie qui n’attise pas la bienveillance de la société, c’est bien celle-ci. Or, les patients endurent une souffrance psychologique qu’il faut absolument prendre en compte.
Suicide, ruptures, agressions
Tel est l’appel de la British Skin Foundation, relayé par le journal The Independent. Selon cette association médiale, près de 20 % des personnes souffrant d’acné ont eu des pensées suicidaires. Une proportion similaire a mis fin à une relation amoureuse à cause de ce trouble dermatologique. Enfin, 60 % des patients ont subi des agressions verbales en raison de l’aspect de leur peau.
La société doit comprendre que l’acné est une maladie comme une autre dont il ne viendrait pas à l’idée de se moquer, explique l’association. « Nous avons besoin de montrer du respect, d’aider les gens à surmonter ce trouble, au lieu de les dénigrer et les stigmatiser », a souligné le président de l’association Changing Face, qui vient en aide aux patients atteints de défiguration, cité par BBC Newsbeat.
Les remontées des médecins qui prennent en charge l’acné sont alarmantes. Elles témoignent du sentiment de honte développé par les patients, le plus souvent à l’adolescence mais aussi à l’âge adulte, et même si les symptômes ont disparu. Ce sentiment se manifeste par des attitudes négatives (regard fuyant, mauvaise estime de soi, enfermement, isolement), susceptibles de générer de graves troubles mentaux. Il faut donc normaliser cette maladie au sein de la société, d’autant plus qu’elle y est particulièrement courante.