Les innovations de l'imprimerie 3D ne cessent de se multiplier ! Une équipe de 23 étudiants de l'ISEN, une école d'ingénieur de Lille spécialisée en électronique et numérique, a créé un gant bionique imprimable pouvant de faire à nouveau bouger une main paralysée.
Print'Hand est le nom du projet de fin d'étude de ce groupe d'étudiants en ingénierie. Pour les aider dans leur projet, les étudiants ont collaboré avec DAGOMA, une entreprise de Roubaix spécialisée dans la création et la mise à disposition d'imprimante 3D grand public. Ensemble, ils ont créé un exosquelette destiné aux personnes ayant perdu l'usage partiel ou total de leur main, ou avant bras. La spécificité de l'objet qu'il est imprimable en 3D et mis en open source. Cela signifie que les plans sont en libre accès, permettant à n'importe qui de retravailler dessus et de les modifier.
Un gant multi-usage
Le gant bionique comporte deux modes de fonctionnements, il permet à son utilisateur soit de faire des exercices de rééducation avec des mouvements prédéfinis, soit de saisir des objets dans la vie quotidienne. Pour créer l'exosquelette, les étudiants ont utilisé un gant fixé à une ossature imprimée en 3D. L'utilisateur doit en plus porter un brassard au niveau du biceps permettant de pouvoir capter les différents mouvements du muscle puis de les rediriger vers l'avant bras. L'appareil peut être contrôlé via bluetooth, grâce à une application mobile téléchargeable sur smartphone.
Technologie versus esthétisme
Avant de finaliser leur projet, les étudiants ont dû résoudre plusieurs problèmes. Leur première contrainte était d'allier à la fois technologie et esthétisme. Les ingénieurs ont donc travaillé sur la miniaturisation des composants afin que l'objet ne soit pas trop imposant et surtout simple d'utilisation. La deuxième concernait principalement la force de l'exosquelette et sa sensibilité. En vue d'une version commerciale, le gant bionique doit s'adapter à toutes sortes de problèmes comme tenir un objet lourd mais aussi saisir des objets sensibles comme un œuf.
Certains étudiants ont décidé de poursuivre l'aventure, pour créer leur entreprise et vendre le gant bionique désormais pleinement fonctionnel.