Il y a plus d’un an que le bisphénol A (BPA) est interdit en France dans les contenants alimentaires. Or, certains emballages, notamment en métal, en contiendraient encore. C’est ce que révèle une enquête menée par l’Association Santé Environnement France (Asef), et relayée par Le Parisien.
Certes, le test réalisé ne concernait que deux canettes de boisson et deux boîtes de conserve, les résultats ne peuvent donc être extrapolés, mais tout de même. Dans trois des quatre contenants testés, des traces de bisphénol A ont été retrouvées. Si les doses sont inférieures à 1 microgramme par litre, elles ne sont pas forcément anodines. « Elles n’auront pas le même effet selon l’âge, le sexe, le profil génétique, la durée de l’exposition », précise au Parisien le Dr Patrice Halimi, chirurgien pédiatre et membre de l’association. Face à ces résultats, l’association conseille ainsi aux femmes enceintes de ne pas consommer en grande quantité des boissons en canettes ou des conserves. Les perturbateurs endocriniens comme le bisphénol A sont en effet connus pour avoir des effets sur le fœtus.
Selon le président de l’Asef, Pierre Souvet, l’enquête menée par l’association met aussi en évidence la présence de substituts du bisphénol A, dont l’inocuité est loin d’être prouvée. Les bisphénols S et F auraient les mêmes effets sur l’organisme que le BPA, mais ils échappent à la réglementation et leur présence n’est pas indiquée sur les emballages, dénonce l’association.
Bonne nouvelle tout de même, du moins pour les parents de jeunes enfants : les biberons de six marques testés par l’association étaient tous exempts de BPA, ainsi que de ses substituts.
Première diffusion : le 25 avril 2016