Pratiquer la musculation seulement deux fois par semaine permettrait aux seniors de vivre plus longtemps. Telle est le constat d’une étude américaine de grande ampleur menée sur plus de 30 000 adultes âgés d’au moins 65 ans, dans chaque état des États-Unis.
Moins de maladies mortelles
L'étude, publiée dans la revue Preventive Medicine, se penche sur des données recueillies de 1997 à 2001 par la National Health Interview Survey (NHIS). Si de précédents travaux ont démontré les bénéfices de l'activité physique en général chez les seniors, elles n’ont pas permis de récolter beaucoup d'informations sur les bénéfices de la musculation.
Les scientifiques ont suivi ce groupe pendant 15 ans et se sont appuyés sur les certificats de décès afin de déterminer qui était décédé en 2011, et pour quelle raison. Or, selon leurs observations, les personnes qui pratiquaient la musculation deux fois par semaine étaient moins exposées aux arrêts cardiaques mortels (-41 %), aux cancers fatals (- 19%) et plus largement aux maladies mortelles (-46%), par rapport aux personnes ne pratiquant ce sport .
Selon les chercheurs, ces résultats suggèrent que les bienfaits de la musculation vont bien au-delà du simple accroissement ou renforcement de la masse musculaire. Des études précédentes de moindre envergure ont permis de montrer que la musculation était utile à ceux qui souffraient de maladies chroniques (diabète, ostéoporose, sciatique obésité).
Sarcopénie
Quelques 9 % des participants ont expliqué faire de la musculation, ce qui représente une proportion assez faible, mais supérieure aux attentes des chercheurs. Selon ces derniers, il faudrait trouver des moyens de donner envie aux seniors de faire davantage d'exercice – d’autant plus que selon les prévisions scientifiques, la sarcopénie (réduction de la masse et de la vigueur des muscles) va toucher un nombre croissant d’Européens, en raison du vieillissement de la population. Ainsi, cette maladie, qui touche actuellement environ un Européen sur cinq de plus de 55 ans, pourrait concerner 63% de la population d’ici 2045.