Voilà qui ne manquera pas de relancer la guerre entre pharmacies et les grandes surfaces. L’enseigne Carrefour a annoncé que son offre « Drive » (achat de courses par Internet et retrait au guichet) allait « immédiatement » s’enrichir de produits parapharmaceutiques, disponibles dans les 51 points de retrait qui participent à l’opération.
Du cosmétique au thérapeutique ?
Quelques 2000 références y seront commercialisées, la plupart centrées sur l’hygiène-beauté. L’enseigne compte toutefois investir le terrain thérapeutique, autant qu’elle le peut. Des produits de premiers soins (désinfectants, cicatrisants, antiverrues…), et d’autres issus de la phytothérapie et de l’aromathérapie y seront proposés.
L’annonce survient quelques semaines après celle de E.Leclerc, dont le président a indiqué que les parapharmacies des grandes surfaces allaient se regrouper au sein d’un site Internet permettant la livraison à domicile de produits parapharmaceutiques.
Anticipant probablement la levée de boucliers concernant la sécurité des patients, Carrefour a cherché à rassurer. Les clients internautes pourront bénéficier de conseils prodigués « tout au long du parcours d’achat » au téléphone par des docteurs en pharmacie officiant dans les hypermarchés et supermarchés inclus dans le dispositif.
La vente dématérialisée de produits parapharmaceutiques et ses juteuses retombées attire particulièrement les géants de la grande distribution, qui se verraient bien vendre des médicaments sur ordonnance, au grand dam des pharmacies qui détiennent actuellement le monopole.