Ce lundi, des rivières de douze départements se sont réveillées en vert fluo, de quoi inquiéter les riverains. Les eaux du Gardon à Alès (Gard) ou encore de la Vilaine à Rennes (Ille et Vilaine) sont le théâtre d’une action intersyndicale plutôt originale.
C’est en colorant les rivières par un vert fluorescent inratable que les syndicats des personnels de l’environnement ont décidé de dénoncer la baisse d’effectif et le manque de moyens mis à leur disposition pour lutter en autre, contre la pollution. Cette action intervient en marge de la Quatrième Conférence de l’environnement, qui se tient ce lundi à Paris.
Les eaux ont été colorées par de la « fluorine », un colorant inoffensif pour les poissons et autres espèces aquatiques. Ce dernier est d'ailleurs souvent utilisé comme traceur pour suivre l’eau.
S.O.S coloré
Cette action a été initiée par la Bretagne. Onze autres départements ont décidé de se joindre à la mobilisation, créant une action nationale. Au quotidien Le Figaro, Patrick Chopin de la FEETS FO s’explique : « Le but de cette action est de rendre visible ce qui est invisible, comme la pollution. On profite de l'ouverture de la conférence pour frapper un grand coup avec une action médiatisée ». Le syndicaliste dénonce notamment une baisse de moyens de 10 %. «On se mobilise parce qu'il y a une réelle différence entre ce qui est annoncé par les politiques et les actes concrets. Cette action, c'est un signal d'alarme. On ne peut pas dire que l'écologie est la priorité du pays », conclut-il.