Face à la menace Zika, la Corée du Sud a choisi l'option : "zéro prise de risque". Les athlètes Sud-Coréens qui se rendront aux Jeux Olympiques d'été de Rio (du 5 au 21 août 2016) porteront à l'entraînement des vêtements à manches longues imprégnés d'un répulsif anti-moustiques. Cela « afin d'éviter d'être touchés par le virus », a annoncé ce jeudi une porte-parole Comité National Olympique (CNO).
Mais pour les puristes des JO, pas d'inquiétude, car pendant les compétitions officielles, les sportifs Sud-Coréens arboreront les mêmes tenues qu'à l'ordinaire « en raison de la règlementation très stricte ». « Nous allons distribuer du répulsif en spray à nos athlètes et allons les vacciner contre d'autres maladies qui peuvent être transmises par les moustiques au cas où », a-t-elle ajouté.
Le Brésil est l'épicentre de l'épidémie
Pour comprendre la psychose, il faut rappeler que le Brésil est l'épicentre de l'épidémie de Zika. Quelque 91 387 cas probables de contamination au virus Zika ont été pour la première fois officiellement dénombrés dans tous les Etats régionaux du Brésil (du 3 janvier jusqu'au 2 avril), selon un communiqué du ministère brésilien de la Santé. Le taux d'incidence est ainsi de 44,7 cas sur 100 000 habitants.
Concernant la microcéphalie des nouveaux-nés, 1 198 cas liés à Zika ont été confirmés par le ministère depuis le début de ses relevés en octobre 2015, et 3 710 cas suspects sont encore examinés. Enfin, hormis le cas des bébés morts-nés pour cause de microcéphalie, trois personnes ont péri, d'une moyenne d'âge de 20 ans.
Le virus, qui s'est propagé au Brésil, en Colombie et dans les Caraïbes depuis fin 2014, essentiellement via des moustiques Aedes aegypti, provoque une infection bénigne dans la majorité des cas.