L'Institut National du Cancer (INCa) vient de mettre en ligne son rapport annuel concernant les chiffres du cancer en France en 2015. Les données montrent que le taux de nouveaux cas (tous cancers confondus) tend à baisser pour les hommes. Cette baisse serait liée en partie à une réduction du nombre de cancers de la prostate. Le bilan est moins positif du côté des femmes pour lesquelles, seul un ralentissement de la progression des nouveaux cas est observé.
Une mortalité qui tend à baisser
En 2015, le nombre de nouveaux cas de cancers en France métropolitaine est estimé à 385 000. Environ 211 000 hommes ont été touchés, principalement par le cancer de la prostate, suivi du cancer du poumon et celui du côlon-rectum. Quant aux femmes, 174 000 on été diagnostiquées d'un cancer, le plus fréquent étant celui du sein devant celui du côlon-rectum et celui du poumon.
Depuis 30 ans, le taux de mortalité par cancer à diminué mais le nombre de morts reste toujours élevé. L'an dernier, 149 500 décès en France métropolitaine ont été comptabilisés parmi lesquels 84 500 hommes et 65 400 femmes. Le cancer le plus mortel chez les hommes est celui du poumon (25 %) suivi du cancer du côlon-rectum (11 %) et du cancer de la prostate (10 %). Le cancer du sein est responsable de 18 % des décès chez les femmes, devant le cancer du poumon (15 %) et celui du côlon-rectum (13 %).
Survie en augmentation pour les enfants
En France, le cancer chez les enfants de moins de 15 ans représente environ 1 % à 2 % de l'ensemble des cas. Pour cette tranche d'âge, les plus fréquents restent la leucémie (28 %), les tumeurs du système nerveux (25 %) et le lymphome (11%). Le taux de survie à 5 ans est cependant de 80 % chez ces enfants, un chiffre en augmentation depuis 2000. Les cancers les plus fréquents pour les adolescents sont le lymphome hodgkinien (22 %), la leucémie aigüe (12 %) et le cancer de la thyroïde (9%). Leur taux de survie à 5 ans est sensiblement le même que les enfants de moins de 15 ans, 81,8 %. Ce taux est d'ailleurs légèrement plus élevé chez les filles (85,2 %) que chez les garçons (78,8 %), car certains types de cancers prédominants chez les filles répondent d'une meilleure façon aux traitements.
Des essais chez les enfants mieux organisés
En 2015, l'Institut National du Cancer a labellisé six centres cliniques de phase précoce (CLIP2), qui sont des centres investigateurs spécialisés dans les essais cliniques de nouveaux médicaments. Cette démarche a pour but de faciliter et d’accélérer l'inclusion des jeunes patients dans les essais cliniques.
Une place à l'interdisciplinarité sera accordée dans tous ces centres pour développer les essais cliniques multi-organes et la recherche pluridisciplinaire en onco-pédiatrie.Cette labellisation va permettre aux industries pharmaceutiques de collaborer avec les CLIP2 pour la mise en place d'essais précoces dans le but de tester des molécules innovantes. En 2014, seuls 72 enfants ont été inclus dans un essai clinique industriel. Actuellement trop peu de médicaments sont développés pour les enfants mais les essais continuent de se multiplier. En 2007, le nombre d'enfants inclus dans des essais cliniques institutionnels était de 853, il a augmenté de façon constante pour atteindre 2443 enfants en 2014.
Source : INCa 2015