Grâce à une seule injection d’anticorps, des singes macaques ont pu être protégés contre le virus de l’immunodéficience simienne (VIS) durant près de 23 semaines, selon une étude publiée dans la revue scientifiques Nature. Le virus de l’immunodéficience simienne (VIS) est le virus du Sida chez le singe. Il est l’ancêtre du VIH, le virus responsable de la pandémie chez l’homme.
Les chercheurs de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses, en collaboration avec l’université Rockefeller, ont fabriqué ces anticorps neutralisants à large spectre, aussi appelés bNabs en laboratoire. Après avoir immunisé un groupe de singes avec ces molécules, les scientifiques ont exposé chaque semaine tous les cobayes au VIS par voie anale.
Une alternative au vaccin
Selon les résultats, les animaux non immunisés ont présenté une charge virale détectable au bout de 3 semaines. Les macaques immunisés grâce à une seule injection ont été infectés au bout de 6 mois. Une protection sur le long-terme qui semble dépendre de la durée de vie de l’anticorps dans la circulation sanguine et les tissus de l’organisme, soulignent les chercheurs.
L'utilisation de ces anticorps est présentée comme une alternative aux vaccins expérimentaux contre le VIH qui n'ont pas encore fait preuve de leur efficacité. Bien que de nombreux travaux soient encore nécessaires pour adapter cette stratégie chez l’homme, elle semble être un moyen de prévention prometteur. Ces anticorps seront d’ailleurs bientôt testés chez l’homme lors deux essais cliniques.